Mettre le sujet sur la table

Chacun a besoin d’écoute, de protection, de soins. Tes pensées, ta vie, ta santé sont avant tout tes affaires mais il est important de ne pas rester seul pour affronter ou pour juger d’une situation difficile ou qui te préoccupe.
Insomnies, détresse, scarifications, boulimie, sentiment d’étrangeté... : aide les autres à t’aider en franchissant le pas de leur en parler.
Il n'y a aucune honte à demander de l'aide : pour un bras cassé, tu n'aurais pas de réticence à dire que tu as mal, à porter un plâtre et faire de la rééeducation pendant quelques semaines. Pour la souffrance psychique, de nombreuses difficultés peuvent être levées avec une prise en charge d'une durée analogue.  

En pratique : à qui en parler ?

LES PARENTS

En dehors de situations conflictuelles ou de rupture familiale, les premiers soutiens d’un jeune dans tous les domaines de la vie, ce sont ses parents.
Mais justement, c’est avec eux qu’il peut être le plus compliqué d’aborder son mal-être :
  • À l’adolescence, on a envie d’être libre et de s’émanciper de sa famille
  • Tu as peur du jugement ou de les décevoir
  • Tes parents ont déjà leurs propres problèmes, tu ne veux pas en rajouter, les stresser, être un poids
  •  Ils sont à mille lieux de comprendre, ils risquent de te bombarder de questions, de conseils ou de commentaires qui ne vont pas t’aider . 
Si c'est le cas, dis-toi que la participation de tes parents n’est pas nécessaire. Tu peux parler à d'autres personnes autour de toi.

UNE PERSONNE DE CONFIANCE

Cette personne peut être un proche : ami, frère ou sœur ou autre membre de la famille.
Mais souvent, il s’avère que ce n’est pas forcément celle à laquelle on pense en premier lieu.
Toute personne qui te vient à l’esprit est peut-être la bonne, même si elle n’est pas si proche. Il peut être finalement plus facile de se confier à quelqu’un d’extérieur à son cercle immédiat.
Pense notamment aux adultes sur ton lieu d’études : infirmière scolaire, professeur etc

Si tu ne vois vraiment personne, pour des adresses de consultations anonymes et gratuites pour les jeunes  : consulte la cartographie

Susciter le dialogue

Peut-être as-tu le sentiment d’envoyer déjà des signaux à ton entourage et que personne n’y répond ?
Il est possible que tes amis, tes parents, d’autres personnes remarquent certains signes chez toi mais sans les interpréter ou en mesurer la portée. Ils peuvent les mettre sur le compte de ton caractère (par exemple, solitaire ou pensif, ou au contraire, frondeur et extraverti), d’un état passager ou d’une « crise d’adolescence » - période où les états émotionnels sont souvent plus extrêmes. Ils peuvent aussi décider de s’abstenir d’intervenir pour respecter ta liberté et ton autonomie, ou ne pas savoir eux-mêmes comment aborder le sujet avec toi sans être lourd ou intrusif.

Dans ce cas, peut-être laisser traîner des indices plus explicites ?
Tu peux leur écrire une lettre ou bien faire en sorte qu'ils puissent tomber sur un lettre ou des brouillons dans lequels tu exprimes ce qui ne va pas.
De façon plus indirecte, tu peux évoquer des interviews, vidéos, films, livres, séries ou autres sources traitant de différents sujets relatifs à la santé mentale. En mettant en évidence que tu t’y intéresses, ton entourage sera peut-être incité à davantage réagir et à en parler avec toi
Tu trouveras quelques références sur la page Ils en parlent...

On a tous besoin d'aide,
à un moment ou à un autre de notre vie

Tu ne sais pas comment en parler ?